Peut-on «exposer» une pièce de danse comme on le ferait d’une scultpture ou d’un tableau ? Telle est la question à laquelle la chorégraphe flamande Anne Teresa de Keersmaeker répond dans «Work/Travail/Arbeid». Cette pièce a été présentée les 14 et 15 avril au Mudam après avoir été dansée au Wiels de Bruxelles, au MoMA de New York et au Centre Pompidou à Paris. Il s’agissait du cinquième volet du Red Bridge Project qui s’est décliné cette année des deux côtés du Pont rouge au Luxembourg, entre le Grand Théâtre, la Philharmonie et le Musée d’art moderne.
Marie-Laure Rolland
Certains ont peut-être vu ce court-métrage en sélection au Luxembourg Film Festival 2018. Iridescence est un superbe film né de l’amitié qui lie la danseuse Elodie Malanda et la réalisatrice Eileen Byrne. En 2015, Elodie apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle va se battre, avec l’aide de ses proches et de l’équipe médicale qui l’entoure, avec la volonté aussi de transformer les cellules tueuses en cellules créatives.
Pour faire sortir Frank Feitler de sa tanière, il faut que le déplacement en vaille la peine. L’ancien directeur du Grand Théâtre de Luxembourg était présent samedi 7 avril 2018 pour la présentation d’une pièce clé du répertoire de la grande chorégraphe flamande Anne Teresa de Keersmaeker, Achterland. La pièce a dix-huit ans mais n’a pas pris une ride. Entre-temps, une nouvelle génération de danseurs l’a faite sienne et nous avons pu la découvrir dans toute sa virtuosité et sa fraîcheur.
Une éclosion de spectacles de danse en ce mois d’avril 2018, l’un des plus riches de la saison! Anne Teresa de Keermaeker y tient le haut de l’affiche, mais c’est aussi la première fois que l’on peut découvrir une performance de la Luxembourgeoise basée à Zurich, Valérie Reding.
3 avril 2018 – Soirée «Témoignages» au 3 du Trois
Banannefabrik à 19h. Valérie Reding, performeuse luxembourgeoise basée à Zurich, ouvre la danse avec « Wild Child« , qui traite du désir entre deux êtres, en s’inspirant de son expérience personnelle en tant que personne dite « asexuelle ». Puis, Heddy Maalem, artiste chorégraphique franco-algérien, livre en images une série de portraits de huit danseurs avec lesquels il a aimé collaborer dans le passé. Chaque rencontre représente pour lui un souvenir et une amitié forte.
«SWAN LAKE / Loch na hEala»: une belle découverte au Grand Théâtre de Luxembourg. Un «Swan Lake» venu d’Irlande, signé par le chorégraphe Michael Keegan-Dolan. Il s’agit de la première production de sa toute nouvelle compagnie, Teac Damsa («Maison de la danse» en irlandais). Mais l’artiste a une longue carrière derrière lui et est associé au Sadler’s Well de Londres. Là, on est entre gens connus et les valeurs sûres.
Nouvelle escale du Red Bridge Project autour d‘Anne Teresa de Keersmaeker à la Philharmonie de Luxembourg. Une soirée exigeante mais qui restera certainement dans les mémoires de ceux qui ont assisté… jusqu’au bout. L’Ensemble intercontemporain sous la direction de Matthias Pintscher était invité à interpréter l’une des œuvres phares d’Olivier Messiaen: «Des canyons aux étoiles» (composée entre 1971-1974, à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance américaine). 100 minutes de voyage musical grandiose à travers les paysages de l’Ouest américain, qui nous entraîne du fond des canyons sculptés par le temps aux cieux étoilés et mystiques.
Faut-il jouer les rabat-joie? Emettre quelques réserves devant un spectacle qui s’est achevé sur une «standing ovation» de la salle? Eh bien je me lance. Le Grand Théâtre présente actuellement une pièce du chorégraphe français Mourad Merzouki, grande figure de la scène du hip-hop depuis le début des années 1990, directeur de la compagnie Käfig et du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Son CV est long comme le bras. C’est une figure respectée et respectable de la scène de la danse en France. On peut donc se réjouir de découvrir pour la première fois au Luxembourg l’une de ses pièces, «Pixel», créée en 2014 et jouée depuis lors un peu partout en Europe.
Jérôme Konen serait-il en train de faire du Kinneksbond une scène incontournable de la danse au Luxembourg? Deux spectacles en une semaine en ce début du mois de mars. Après «Shake it out», du chorégraphe autrichien Christian Ubl, c’était au tour des solistes et danseurs de l’Opéra de Paris de monter à l’assaut de la scène de Mamer. A nom prestigieux, affluence garantie. Il y avait foule pour leurs «Dérèglements», deuxième volet d’une trilogie dont la saison 1 avait été dansée en septembre 2016. Ces pièces nous arrivent quelques années après leur création en France, mais on n’allait pas bouder son plaisir.
De la danse sur la scène de la Philharmonie Luxembourg : voilà qui est rare. Mais c’est une chorégraphe bien connue dans le pays, Anne Teresa de Keersmaeker, qui s’est vue dérouler le tapis rouge, un peu moins de six mois après qu’elle a dansé «Violin Phase» au Mudam.
« Verklärte Nacht », sur une musique d’Arnold Schönberg interprétée par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, est l’un des six volets du Red Bridge Project proposé durant la saison 2017-2018 par le Grand Théâtre, le Mudam et la Philharmonie Luxembourg.
Revoici la lauréate du Lëtzebuerger Danzpräis, Léa Tirabasso, avec un nouveau projet en développement. C’est l’un des rendez-vous à l’agenda ce mois de mars 2018 qui comblera aussi les amateurs de hip hop, de ballet classique et de spectacles pour jeunes publics.
3 mars 2018 – 3 du Trois
Banannefabrik. Les invités : Léa Tirabasso/ Lucile Guin & Francis Albiero /Laura Arend/ Lynn Theisen