Le collectif d’artistes K+A, avec sa compagnie de danse K+A Danz, dit Kadanz, a été choisi par le ministère de la Culture pour une « résidence-mission » de trois ans aux Annexes du Château de Bourglinster. Le week-end d’ouverture a permis de prendre le pouls des projets qui mijotent au-dessus des douves. Un sacré défi attend le collectif multidisciplinaire pour en faire un épicentre de la culture urbaine.
Marie-Laure Rolland
2020 a été une année blanche pour le chorégraphe Jean-Guillaume Weis, comme pour bon nombre d’artistes. Lui a eu la chance de pouvoir mettre les bouchées doubles en 2021. Après Sehnsucht au mois de mars – autour d’un texte de l’écrivaine Elise Schmit – c’est surtout 3×20, une magnifique pièce créée avec le vibraphoniste Pascal Schumacher, qui retient l’attention.
L’absence des grandes compagnies internationales sur les scènes du Luxembourg cette saison a ouvert un boulevard aux chorégraphes du pays. Sur la dizaine de spectacles à l’affiche au mois de mai, on note quatre créations signées Jean-Guillaume Weis et Pascal Schumacher, Hannah Ma, Jill Crovisier et Rhiannon Morgan. Et puis, bonne nouvelle pour les aficionados du flamenco, le festival d’Esch est de retour. Voici le programme, où il est beaucoup question de nos identités, questionnées par un environnement fait de distanciation physique et d’emprise croissante des technologies.
Choreographer and dancer Anne-Mareike Hess accepted La Glaneuse’s Carte blanche to take us into the intimacy of her work, focused on the “emotional body”. In this new episode, we discover how the pandemic led her to imagine « Though the wire », a project that allows her to reconnect with the public.
Etrange maison que celle où nous entraîne Harold Pinter. Et surtout, comme elle nous semble familière, plus de soixante ans après avoir vu le jour. «The Hothouse», revisitée par la metteuse en scène Anne Simon, est une comédie grinçante, portée par un excellent casting multidisciplinaire et, ce qui fait sa singularité autant que sa force, remarquablement immersive.
Il faut un certain courage pour thématiser un sujet pareil, à l’heure où la pandémie de Covid-19 écrase l’actualité et où la population est plutôt en quête de « feel-good emotions ». La nouvelle création de la compagnie Eddi van Tsui, très réussie, trouve le juste ton pour nous rappeler l’urgence écologique.
Viendra ? Viendra pas ? Au petit jeu des reports et annulations de spectacles qui fait le quotidien des théâtres, on pensait ne pas voir la compagnie Käfig de Mourad Merzouki cette année. Rageant, quand on sait qu’il était programmé à la fois à Esch – avec Boxe, Boxe, Brasil – et Luxembourg. Un ultime rebondissement – le désistement de Hofesh Shechter, coincé en Angleterre – nous a valu de découvrir Vertikal sur la scène du Grand Théâtre de Luxembourg. Le maître du hip-hop nous transporte durant 80 minutes dans un jeu enivrant avec la apesanteur.
L’affiche promet une belle bouffée d’oxygène en ces temps confinés : cinq danseurs sur scène pour un Trip signé par les chorégraphes globe-trotteurs Jennifer Gohier et Grégory Beaumont. De fait, l’évasion est bien au rendez-vous de ce spectacle ambitieux. Mais pas là où on pouvait l’attendre.
Un récent rendez-vous du Centre de création chorégraphique de Luxembourg (TROIS-CL) a proposé un concept inédit et assez radical pour respecter les contraintes sanitaires liées à la pandémie. Chaque spectateur a pu vivre un tête-à-tête avec un artiste, le temps d’une performance. J’ai eu le privilège de faire partie des « happy few » qui ont pu participer à l’expérience. Récit d’un parcours non balisé.