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Danser sous contrôle policier

24 juillet 2018
Danser sous contrôle policier
My - Myself & I avec les femmes de la prison de Schrassig, sous la direction de Sylvia Camarda (photo: Marie-Laure Rolland)

«Ce n’est pas parce qu’on est en prison qu’on ne sait rien faire!» Ce jour-là, Sandra est bien décidée à suivre le conseil de la chorégraphe Sylvia Camarda et à «tout donner sur scène». Avec quatre camarades détenues, elle a pu sortir de la prison de Schrassig pour présenter My – Myself & I  dans la salle Découverte de la Philharmonie. Une quinzaine de policiers verrouillent les accès et contrôlent les autorisations du public trié sur le volet.

Il a fallu sept mois pour en arriver là, avec un à deux cours par semaine. Jusqu’à la dernière minute, rien n’est complètement joué. Une ultime répétition est organisée avec le percussionniste de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Klaus Brettschneider. Ses multiples instruments tapissent le fond de la salle et brillent sous la lumière des projecteurs.

Les cinq danseuses déroulent la chorégraphie devant Sylvia Camarda, placée face à elles pour les guider en cas de doute. Il faut parfois s’interrompe pour régler un détail.

A travers My – Myself & I, les interprètes nous entraînent dans leur monde, celui de leur vie de tous les jours à la prison. Entre ennui, rage, découragement mais aussi rêves, espoir,  moments de partage entre codétenues.  Cela s’exprime à travers des mouvements d’ensemble mais aussi des solos où chacune peut laisser passer ses émotions. L’accompagnement musical fait varier une tension qui passe du silence le plus complet au déchaînement explosif.

My – Myself & I sous la direction de Sylvia Camarda

Mfeka, 21 ans, originaire de Grande-Bretagne, chante en anglais un gospel qui dit son espoir de temps meilleurs. Milda, 21 ans également, déploie sa silhouette filiforme et sa longue chevelure blonde de Lituanienne dans une danse enragée. Dans un autre registre, la doyenne de la troupe, la Brésilienne Tania, 56 ans, se remémore en français son luxe d’antan d’une voix douce rythmée par ses pas chaloupés. Pour l’occasion, elle a dû réapprendre à marcher sur des talons de 10 centimètres.

La structure de la pièce est simple et efficace, avec pour seuls éléments de décor des bancs mobiles. C’est là que viennent régulièrement d’asseoir les danseuses, en fond de scène, pour rappeler les longues journées d’attente et d’ennui.  Placés parallèlement, les bancs évoquent les murs qui bornent les vies des détenues. Mais aussi la frontière vers la liberté.

«Une bonne image de moi-même»

A la fin de la répétition, Ceca craque. Cette jeune femme brune de 31 ans originaire de Serbie, mère de quatre enfants, semble perdue. Sylvia Camarda manie les encouragements – «tu es super, tout va très bien se passer» – et la fermeté : «là tu dois y aller!».

Ces paroles font leur chemin pendant la pause, juste avant la représentation devant le  public. Les danseuses et la chorégraphe se retrouvent dans une petite pièce située dans les coulisses. Une policière garde la porte et refuse fermement la demande d’autorisation de celles qui souhaitent fumer une cigarette. Impossible de sortir de l’enceinte. La livraison de MacDo – un luxe auquel certaines n’ont pas goûté depuis des années – fait diversion.

La conversation s’engage. Ceca explique les raisons qui l’ont motivée à participer à ce projet. «J’ai envie de donner une bonne image de moi-même», dit la jeune femme. Elle confie aussi que «ce n’est pas parce qu’ici on chante et on danse que c’est facile en prison. On est démotivé. On prend des médicaments».

My – Myself & I sous la direction de Sylvia Camarda

Sandra, la trentaine musclée et tatouée, note que «ça permet de se rafraichir la mémoire. En prison ce n’est pas évident». Elle confie qu’elle aime faire la fête. Des dancefloors, cette Luxembourgeoise en a écumé. Mais danser une chorégraphie, c’était une première.

19h. Le public est entré et attend le début du spectacle. Des enfants, des proches, et des «officiels» placés au premier rang dans cette salle pas vraiment conçue pour des représentations de spectacle, de telle sorte que la vue à l’arrière est limitée. Toujours est-il que c’est la première fois qu’un projet soutenu par la Fondation EME (Ecouter pour Mieux S’Entendre) avec la prison de Luxembourg est autorisé à sortir des murs de Schrassig. Une liberté sous contrôle, à durée déterminée, qui aura permis aux émotions des détenues de s’exprimer et d’être entendues au-delà des murs où celles-ci sont confinées.

Marie-Laure Rolland

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1 commentaire

Nélitié Zingoua 4 août 2018 - 14 h 12 min

Waow! C’est un très beau projet qui aidera sûrement à la réhabilitation des femmes à Schrassig… Bravo à Silvia Camarda, EME et tous ceux qui ont fait aboutir ce projet !

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