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Abou Lagraa ou l’art de sortir des cadres

6 mars 2019
Abou Lagraa ou l’art de sortir des cadres
"Wonderful One" de Abou Lagraa (photo: Jeanne Garraud)

Une route improbable s’est créée entre le Luxembourg et Annonay, dans le département de l’Ardèche en France. Là est implantée la compagnie La Baraka créée par le chorégraphe Abou Lagraa. Celui-ci accueille dans une Chapelle baroque désacralisée et reconvertie en studio de danse des artistes en résidence. Andrea Rama y a travaillé en 2018 sur son projet A Line Supreme. Baptiste Hilbert et Catarina Barbosa y seront cette année pour une nouvelle création.

Ces résidences, soutenues par le Fonds culturel national et le Grand Théâtre de la ville de Luxembourg, nous offrent en retour de découvrir le travail d’Abou Lagraa, un artiste français d’origine algérienne qui promeut «la danse pour la liberté et la rencontre», comme on peut le lire sur son site internet. Après El Djoudour, il est venu présenter sa création intitulée Wonderful One, un diptyque composé d’un duo de deux hommes, suivi d’un trio de deux femmes et un homme.

Abou Lagraa, est rentré au répertoire du ballet de l’Opéra de Paris en 2006 avec Le souffle du temps et a créé en 2010 le Ballet contemporain d’Alger. Il fait partie de cette génération d’artistes qui a grandi au carrefour de plusieurs cultures. On pense aussi au Britannique d’origine bangladaise Akram Khan ou au Belge d’origine marocaine Sidi Larbi Cherkaoui. La danse leur offre un langage où peut s’exprimer une sensibilité métissée qui refuse de se laisser enfermer dans un cadre et qui contribue à faire bouger les lignes des stéréotypes biaisant le regard du public. Un discours bien reçu dans un pays multiculturel comme le Luxembourg.

Un chant de liberté

Tel est précisément la portée de Wonderful One. Le livret parle à propos de cette pièce de «développer une absolue liberté de mouvement dans une perpétuelle transformation entre masculin et féminin». Le postulat laisse un peu dubitatif car la gestuelle, contemporaine plus que classique, ne laisse pas apparaître de langage sexué explicite. Il en ressort surtout l’expression d’une aspiration universelle à la liberté. Sortir du cadre qui nous enferme, tel est bien le fil rouge entre les deux volets de ce diptyque.

Le premier est dansé par deux hommes autour d’un cube blanc qui sert à la fois de refuge et de socle, sur fond du Combat de Tancrède et Clorinde de Monteverdi – où il est question de la confrontation poignante entre le chevalier chrétien et la princesse musulmane. Ce duo (Ludovic Collura et Pascal Beugré-Tellier) s’appuie sur une double dynamique. Elle est latérale dans les va-et-vient des danseurs pour quitter leur matrice protectrice. Elle est verticale dans leurs sauts pour se hisser sur le cube ou leurs chutes.

« Wonderful One » de Abou Lagraa (photo: Jeanne Garraud)

Chaque interprète semble en quête de son propre équilibre. Cela passe par une débauche d’énergie vitale avec une gestuelle comme électrisée par la musique de Monteverdi, mais aussi des envolées lyriques empruntées au langage classique. C’est surtout la fin du duo, lorsque les deux hommes se retrouvent sur le socle, enlacés dans une série de portés calmes et profonds, qui soudain fait ressentir la communion de ces âmes.

Faire bouger les lignes

Changement de décor et d’environnement sonore dans la deuxième partie où s’élèvent les mélopées de Oum Kalthoum et de Sœur Marie Keyrouz pour finir par la transe des percussions de Fez. Trois parois mobiles en acier ouvragé évoquent les moucharabiehs de l’architecture arabe. Au fil de la chorégraphie, leur positionnement se modifie de manière à ouvrir ou fermer l’espace dans lequel évoluent les deux danseuses en robes courtes et bras nus (Sandra Savinet Antonia Vitti) et le danseur (on retrouve Ludovic Collura qui reprend le rôle initialement prévu pour une danseuse). Des interprètes à la fois très techniques et d’une forte présence scénique.

Si un certain flou s’instaure dans la partie centrale de cette pièce, on a beaucoup apprécié le début du trio, où l’on voit les danseuses évoluer tels des lions en cage, mais aussi la dernière partie qui s’achève en apothéose dans une sorte de transe très maîtrisée.

Marie-Laure Rolland

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