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Enquête sur “la fièvre de la danse” à Strasbourg

14 janvier 2019
Enquête sur “la fièvre de la danse” à Strasbourg
Albrecht Dürer, « Couples dansants chutant dans une rivière en châtiment de leur attitude irrespectueuse lors de la Fête Dieu » (Photo : Musées de Strasbourg, Mathieu Bertola)

Cela s’est passé il y a 500 ans et continue à alimenter la chronique. Le mystère de la danse de Saint-Guy n’est toujours pas totalement levé. La ville de Strasbourg a été témoin du phénomène. Le Musée de l’Oeuvre Notre-Dame, qui fait face à la cathédrale, y consacre une passionnante exposition en forme d’enquête qui interroge aussi le rôle de la danse à l’époque médiévale, non sans écho jusqu’à aujourd’hui.

«Il faudrait se souvenir de ces danses pendant mille ans et limiter les danses, en particulier les danses obscènes et indécentes». Cette phrase de l’humaniste et professeur strasbourgeois Hieronymus Gebwiller témoigne du traumatisme de l’épisode dit de la « danse de Saint-Guy » pour ses contemporains. Nous sommes à l’été 1518. Durant deux mois, une sorte de folie s’empare de la ville. On signale le 15 juillet des premiers rassemblements de danseurs. Le gouvernement de la ville se réunit pour régler ce problème de santé publique. Il est recommandé aux malades de se rendre en pèlerinage à la chapelle du Hohlenstein au-dessus de Saverne, consacrée à Saint-Guy. Les corporations doivent veiller sur leurs membres.

Des documents issus des archives de différentes institutions de la ville sont présentés dans cette exposition qui impose de prendre le temps de lire les panneaux explicatifs qui transcrivent ces précieux manuscrits. Une scénographie richement illustrée, jouant sur les contrastes de couleur et la mise en lumière, veille à stimuler l’imagination des spectateurs.

L’épidémie de 1518 n’était pas un cas isolé. Elle avait fait l’objet d’épisodes précédents sur un axe qui va des Pays-Bas jusque dans le Bas-Rhin, notamment en 1374. Une grande carte de l’Europe médiévale identifie les lieux des épidémies attestées ainsi que les lieux de pèlerinages annuels contre ces maladies. Y figure au Luxembourg la ville d’Echternach pour sa procession dansante à Saint Willibrod, datant du XIe siècle. Comme Saint Jean ou Saint Guy, Willibrod était censé détourner le danger des maladies convulsives fréquentes au Moyen-âge.

Le dialogue du corps et de l’âme

“La Mort-dansant” vers 1520, sculpture polychromée sur bois (photo: Musée de Strasbourg, Mathieu Bertola)

Quelles étaient la cause de ces danses incontrôlées et comment en venir à bout ? Certains scientifiques estiment qu’elles pourraient avoir été liées à la consommation de farine contaminée par un champignon parasite, l’ergot de seigle. Néanmoins, les symptômes (tremblements, convulsions, chaleur, délire) ne correspondent pas aux descriptions des épidémies de danse. En outre, aucun cas d’ergotisme n’a été recensé à Strasbourg à cette époque.

Faut-il y voir un châtiment de Dieu ? Un chapitre de l’exposition éclaire sur les pratiques médicales au Moyen-âge. Au début du XVIe siècle, la médecine inclut la religion et l’astrologie. Le corps et l’âme sont perçus comme liés, la maladie étant en quelque sorte « un juste châtiment et une voie vers le Salut des âmes », peut-on lire sur l’un des cartels.

L’héritage platonicien revient au goût du jour. La « mania », transe ou délire telle qu’elle se pratiquait déjà durant les cérémonies dionysiaques, est perçue à la fois comme un signe de dysharmonie et sa thérapie.

L’exposition souligne que le phénomène de la danse de Saint-Guy met aussi sous pression la question de la morale dans une Europe qui se fracture avec la réforme de Luther. Le moine réformiste voit dans la danse une expression de la débauche. Mais la bible ne dénonce pas la danse en tant que telle. Le débat va bon train entre partisans et adversaires. Diverses gravures de l’époque soulignent la différence entre les « hautes danses », à pas glissés, pratiquées par la bonne société, et les « basses danses » sautillantes et gesticulantes du peuple, beaucoup plus suspectes.

A la fin de l’exposition, ne pas manquer les extraits de films inspirés par ce phénomène, parmi lesquels le très spectaculaire extrait du film de Georg Wilhelm Prabst, «Paracelsus » (1943), chorégraphié par Harald Kreutzberg.

Marie-Laure Rolland

L’exposition “1518, Strasbourg, la fièvre de la danse” est à voir jusqu’au 24 février 2019 au Musée de l’œuvre Notre-Dame / Musée du Moyen-Âge à Strasbourg. Plus d’informations en cliquant ici.

 

A noter :

L’intérêt pour ces phénomènes d’épidémie de danse et pratiques rituelles de transe est au cœur de la pièce de la chorégraphe luxembourgeoise Anne-Mareike Hess, Tanzwut (2014) . La pièce interroge le rôle de la danse dans la société contemporaine et déclare la scène comme espace de libération.

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