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Bach, Queyras, Keersmaeker : rencontre au sommet

5 mai 2018
Bach, Queyras, Keersmaeker : rencontre au sommet
"Mitten wir im Leben sind/Bach6CelloSuiten" de Anne Teresa de Keersmaeker et Jean-Guihen Queyras (photo: Anne_Van_Aerschot)

Un violoncelliste, cinq danseurs, six Suites de Bach. Tels sont les termes de l’équation qui a donné naissance à « Mitten wir im Leben sind/ Bach6Cellosuiten », chorégraphié par Anne Teresa de Keersmaeker. L’initiateur de ce projet est l’un des plus brillants violoncellistes actuels sur la scène internationale, le Français Jean-Guihen Queyras. En marge de la présentation de la pièce sur la scène du Grand Théâtre de Luxembourg, il a accepté de nous parler de cette première pour lui.

 

Jean-Guihen Queyras, vous avez une longue et brillante carrière de violoncelliste derrière vous. Avant ce projet avec Anne Teresa de Keersmaeker, vous n’aviez jamais réalisé de projet transdisciplinaire. Qu’est-ce qui vous y a poussé ?

L’idée m’est venue lors de ma résidence au Festival de musique d’Aix-en-Provence en 2016. J’ai eu envie de collaborer avec une autre discipline, et notamment la danse. C’est le président du festival, Bernard Foccroulle, qui a créé le lien avec Anne Teresa parce qu’ils se connaissent bien. Elle est venue à l’un de mes concerts et accepté l’idée d’une collaboration.

Qui a choisi le répertoire ?

C’est elle qui m’a téléphoné un jour pour me demander si j’étais prêt à me lancer dans la folie d’interpréter le cycle entier des six Suites de Bach, y compris si l’on jouait plusieurs soirs de suite.

En soi, l’interprétation des six Suites est déjà une performance assez extraordinaire…

J’ai déjà eu l’occasion de le faire mais il est vrai que là, c’est plus extrême. A Berlin par exemple, on a eu cinq représentations de suite sans relâche. Mentalement, mais aussi physiquement au niveau des mains, c’est très exigeant.

“Mitten wir im Leben sind/Bach6CelloSuiten” (photo: Anne_Van_Aerschot)

Sur scène, les danseurs sont parfois très proches de vous. Vous les suivez souvent du regard. Cela perturbe-t-il votre interprétation ?

Lors des premières répétitions avec les danseurs, je me sentais un peu déstabilisé. Les Suites sont des pièces que, par définition, j’avais joué seul toute ma vie. Tout à coup, il y avait là un autre protagoniste, physiquement très présent. J’ai les danseurs totalement en ligne de mire. Avec le temps, j’ai envie de dire que cette expérience a transformé mon rapport aux Suites. C’est devenu une œuvre de musique de chambre: de la même manière qu’avec des partenaires musiciens, on se donne des choses, on se passe le relai, on a une influence les uns sur les autres. Il y a un échange. C’est très enrichissant.

Cela a-t-il changé votre manière de jouer ces Suites en solo, et plus généralement votre regard sur l’œuvre ?

En solo, je ne la joue pas de la même manière. Il faut que je retrouve mes marques sans ce contrepoids, cet alter ego que sont les danseurs présents lors du spectacle. Par ailleurs, je dirais que ce travail a eu une influence sur mon interprétation, y compris lorsque je suis seul. Pendant le travail de préparation, Anne Teresa m’a posé beaucoup de questions. Elle m’a demandé une analyse extrêmement détaillée au niveau harmonique et j’ai écrit pour elle une ligne de basse virtuelle, c’est-à-dire tout ce qui est harmoniquement présent sans être vraiment joué. Le fait de devoir faire ce travail, cela influence évidemment ma perception de l’œuvre.

Dans quel sens ?

Le rapport à la danse, c’est le rapport à la verticalité. C’est le rebond. Je l’avais toujours en tête car ces Suites, à part le prélude, ce sont des danses. Mais je dirais que maintenant, c’est encore plus présent.

“Mitten wir im Leben sind/Bach6CelloSuiten” (photo: Anne_Van_Aerschot)

 

Le langage chorégraphique d’Anne Teresa de Keersmaeker est très particulier, conceptuel, minimaliste. Vous reconnaissez-vous dans ce mode d’expression ?

Après dix ans passés à l’Ensemble Intercontemporain, je suis par essence ouvert à énormément de langages différents. Ce qui m’intéresse, c’est de sentir vraiment un lien fort entre la danse et la musique, que cela fasse sens. Il y a très peu de chorégraphes contemporains où je sens cela aussi fortement que chez Anne Teresa.

Comment l’expliquez-vous ?

J’ai constaté dans son travail de préparation qu’elle va rechercher la matrice d’une œuvre, la racine d’une composition. C’est à cette endroit-là qu’elle va planter sa grammaire. C’est cela qui explique que les Suites d’Anne Teresa de Keersmaeker ont un lien très fort avec celles de Bach.

Les Suites ne sont pas jouées dans leur intégralité. Il manque certains passages dans la quatrième Suite notamment. Faut-il voir dans cette amputation une forme de trahison de Bach ?

Garder le fil tendu de la première à la sixième Suite, sans pause, aurait été mission quasi impossible non seulement pour moi, mais aussi pour le public. Il y a un moment où il ne peut plus prendre toutes ces notes. La musique naît dans le silence et va dans le silence. Elle a besoin du silence. Si l’on est tout le temps en train de déblatérer, en plus avec un seul instrument, on perd notre public. C’est moi qui ait encouragé Anne Teresa à supprimer trois mouvements de la quatrième Suite. Dans la cinquième Suite, après la sarabande, qui est un peu le moment où l’on touche le fond dans l’histoire, on a aussi «amputé», comme vous le dites, les deux derniers mouvements. On reste sur la radicalité, la quintessence très abstraite de la sarabande. De là sort la sixième Suite, comme un bouquet final.

Etes-vous intervenu aussi au niveau des éclairages, dont le jeu est bien présent dans la pièce ?

Non, là Anne Teresa a travaillé avec ses éclairagistes, mais sur la base de l’histoire que je lui ai raconté de ces suites, leur dramaturgie.

“Mitten wir im Leben sind/Bach6CelloSuiten” (photo: Anne_Van_Aerschot)

 

Le violoncelle se joue assis. Vous bougez pendant la pièce, lors des entrées et sorties entre deux Suites. Mais la plupart du temps vous restez statique sur votre tabouret. Cela ne vous démange pas de vous mêler à la danse ?

Clairement, j’aurais aimé avoir la mobilité des violonistes. Mais je trouve qu’Anne Teresa a bien résolu le problème en disant eh bien, le violoncelliste c’est le soleil ! Les danseurs gravitent autour du musicien. C’est le repère. On le retrouve aussi au niveau de l’éclairage. Elle a décidé de faire d’une limitation un atout. De cette manière elle a fait comme Bach, qui a lui aussi été confronté aux limites du violoncelle et a réalisé, avec ces Suites, une œuvre unique et grandiose pour un instrument solo.

Propos recueillis par Marie-Laure Rolland

La pièce a été présentée dans le cadre du Red Bridge Project autour de l’oeuvre de Anne Teresa de Keersmaeker à Luxembourg. Les autres articles sur ce projet sont à lire ici.

 

Production
Rosas

Coproduction
De Munt / La Monnaie (Brussel / Bruxelles), Ruhrtriennale, Concertgebouw Brugge, Philharmonie de Paris – Théâtre de la Ville – Paris – Festival d’Automne à Paris, Sadler’s Wells (London), Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Opéra de Lille, Ludwigsburger Schlossfestspiele, Elbphilharmonie (Hamburg), Montpellier Danse 2018.

 

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