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Venue de Bolivie: La danse des Macheteros

29 mai 2018
Venue de Bolivie: La danse des Macheteros
La danse des Machateros à l'Eglise Saint-Michel de Luxembourg (photo: Etienne Grimée)

Vêtus de tuniques blanches, armés de machettes en bois et coiffés d’une spectaculaire parure en plumes d’Aras à gorge bleue, ils dansent au rythme des percussions, des flûtes traditionnelles en os d’oiseau et  des bracelets de graines de paichachies accrochés à leurs pieds.  La danse des Macheteros, venue de l’Amazonie bolivienne, ne laisse pas de fasciner ceux qui y assistent. Que signifie-t-elle et comment s’est-elle transmise jusqu’à aujourd’hui? Nous avons posé la question à la directrice de l’Ensamble Moxos, récemment au Luxembourg dans le cadre de sa tournée européenne.

Voici un extrait du concert donné à l’église Saint-Michel de Luxembourg, durant laquelle est exécutée la danse des Macheteros.

https://laglaneuse.lu/wp-content/uploads/2018/05/Machateros-Small.mov

 

“C’est une danse qui s’est transmise de génération en génération depuis des siècles. On pense qu’il s’agit à l’origine d’une danse guerrière qui étaient pratiquée avant les affrontements entre les différentes peuplades”. Raquel Maldonado est la directrice de l’Ensamble Moxos, un orchestre venu de San Ignacio de Moxos, bourgade de 10.000 habitants au coeur de l’Amazonie bolivienne. Ce village a la particularité d’être l’une de ces “réductions” créées par les jésuites au XVIIIe siècle. Pour mieux glorifier Dieu, ceux-ci ont appris aux indigènes la pratique de la musique baroque et leur ont donné des instruments. Ils n’étaient guère adeptes de la culture indienne sur laquelle ils n’ont pas laissé beaucoup d’écrits, mais ils ne l’ont pas éradiquée.

C’est ainsi que les danses et les musiques des Moxeños  se sont progressivement intégrées aux rituels catholiques, même si celles-ci ne rentrent qu’exceptionnellement à l’intérieur de l’église. A Noël, les Macheteros attendent sur le seuil de l’édifice de pouvoir faire bénir l’enfant Jésus qu’ils placeront dans la crèche de leur confrérie. Mais c’est surtout le 31 juillet, lors de la fête de San Ignacio de Loyola, fondateur de l’ordre jésuite, qu’ils sont au premier plan.

Une fusion des cultures

Ichapekene Piesta est une fête syncrétique inscrite depuis 2012 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Comme l’explique l’Unesco, “elle réinterprète le mythe fondateur moxeño de la victoire jésuite d’Ignace de Loyola en l’associant aux croyances et traditions autochtones. La principale représentation de la victoire de Saint Ignace met en scène douze guerriers solaires, arborant leur plumage spectaculaire, qui combattent les gardiens du drapeau saint avant de se convertir au christianisme. Ces rites sont un acte de foi et de renaissance constante permettant aux Moxeños de renaître dans la tradition chrétienne en présence des esprits de leurs ancêtres“.

La fausse simplicité des pas et de la mélodie masque une structure très particulière. “Cela n’a rien à voir avec les rythmes et cadences européennes. C’est en cela que l’on sait avec certitude que c’est hérité des siècles avant la colonisation et que cela n’a pas changé d’un iota depuis lors”, observe Raquel Maldonado. Les danseurs exécutent des séries de pas en avant ou en arrière, plus ou moins appuyés ou bondissants, mais aussi des rotations d’ampleur et de vitesse variables qui leur permettent de se repositionner les uns par rapport aux autres. Les mouvements de balancier du corps se répercutent sur l’inclinaison de la grande parure de plumes qui virevolte au sommet de l’ensemble. Les machettes de bois quant à elles sont tantôt tenues à une main, tantôt de manière plus pacifique des deux mains.

La danse des Machateros à l’Eglise Saint-Michel de Luxembourg (photo: Etienne Grimée)

Jesús Nuni, dit Chucho, est l’un des violoncellistes de l’orchestre. Lors du concert, ce trentenaire endosse avec plaisir la grande coiffe de plumes. Comment a-t-il appris la danse? “Mon père a été longtemps le chef des Macheteros de San Ignacio. Je l’ai toujours accompagné lors des processions où toutes les générations se retrouvent. Moi-même je dis à ma fille de venir danser. C’est un moment de joie très festif”.

A l’issue de chaque représentation, Abraham Cuellar Ove comme ses autres partenaires de l’Ensamble Moxos range avec précaution la grande coiffe de plumes en enlevant de la structure en bambou les précieux ornements amovibles. “Les perroquets Aras sont une espèce protégée.  Seules deux plumes de la queue peuvent être prélevées sur chaque animal”, précise-t-il. Après deux mois de tournée, il reste encore un mois à sillonner l’Europe, où l’orchestre a peu de chances de croiser des Aras. Autant dire que l’on veille sur ces coiffes avec plus de soin encore que sur les instruments de l’orchestre.

Marie-Laure Rolland

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