A l’agenda au mois de juin 2018

par Marie-Laure Rolland

Il va falloir faire des choix en ce mois de juin où les rendez-vous de danse se bousculent. Tout cela prend des allures de festival sans frontière, du flamenco au hip hop en passant par la danse contemporaine. A noter des têtes d’affiche comme Blanca Li, Peeping Tom et José Montalvo mais aussi une première européenne signée par l’Américaine Andrea Miller. Côté luxembourgeois, c’est le moment de découvrir les nouvelles créations de Jill Crovisier et Jean-Guillaume Weis.

1 juin – Talent Lab : présentation des maquettes de danse

Grand Théâtre de Luxembourg à 19h30. Les deux heureux élus de l’édition 2018 du Talent Lab sont Sarah Baltzinger et Nir de Volff. Le principe reste inchangé : après une dixaine de jours de travail avec leurs équipes et leurs parrains respectifs, les porteurs de projet présentent le résultat de leurs recherches sous forme de maquettes. Un échange avec le public doit leur apporter un feedback constructif.

Sarah Baltzinger, qui avait fait une entrée remarquée sur la scène chorégraphique luxembourgeoise avec Fury en 2017, travaille sur le projet ORA MARIS. Elle est parrainée par Peeping Tom, dont une pièce est à l’affiche du Grand Théâtre les 2 et 3 juin. ORA MARIS explore l’idée de ce qui coule en nous.

Le chorégraphe d’origine israëlienne Nir de Volff, qui a déjà une longue carrière derrière lui, explore pour sa part dans Lost la manière dont on peut interpréter sur scène, sur base de nos référents culturels et sociaux,  l’agonie et la mort.

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Du 1 au 13 juin –Festival de Flamenco

Théâtre d’Esch à 20h.  Le spectacle Réversible du chorégraphe Manuel Liñán lance le 1erjuin la 13èmeédition du festival de flamenco organisé à Esch par le Circulo Machado et la Kulturfabrik. Au programme jusqu’au 12 juin: cinq spectacles, trois projections à la cinémathèque de Luxembourg, une exposition de photos où Jean-Marc Bouque revisite l’histoire du festival et sept workshops (danse, guitare, castagnettes, photographie).

Manuel Liñán, un habitué du festival,  présente pour la première fois une chorégraphie à la fois personnelle et engagée sur les codes sociaux et les conventions esthétiques imposés dès l’enfance. C’est ainsi qu’on le verra danser en robe tandis que sa partenaire Lucia Albarez sera en costume.

Autre première durant le festival: deux danseuses porteuses de deux traditions différentes du flamenco se donnent la répliquent le 7 juin à la Kulturfabrik: Claudia Cruz de Cadix et Marina Valiente de Séville.

On annonce pour le 9 juin « le nouveau phénomène du flamenco », Eduardo Guerrero, un danseur « qui fera époque » d’après le programmateur Jesus Iglesias. Il présente la pièce Desplante, primée au festival international de flamenco de Las  Minas.

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2 et 3 juin – Une plate-forme d’échanges entre danseurs professionnels et amateurs

Brigel Gjoka workshop (photo: Francesco Pierantoni)

Le Kinnekbsond, Centre Culturel Mamer, le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, l’association AWA – As We Are et la Confédération nationale de la Danse Luxembourg s’associent pour proposer un weekend entier consacré à la danse. Il s’agit de plonger le public dans les univers de jeunes artistes internationaux et de créer des passerelles entre amateurs et professionnels de la danse.

Lire à ce sujet notre interview avec les initiateurs du projet, Catarina Barbosa et Baptiste Hilbert.

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3 juin – Une nouvelle création de Jill Crovisier

Banannefabrik de Luxembourg-Bonnevoie à 19h . La soirée 3 du Trois est entièrement dédiée ce mois de juin à la jeune chorégraphe luxembourgeoise Jill Crovisier. Celle-ci présente sa nouvelle création pour sept danseurs, intitulée Sieben. Il s’agit d’explorer comment l’individu peut trouver sa place au sein d’un groupe dans un environnement social déterminé. Le public découvrira aussi Zement, the solo, une version revisitée d’une pièce créée par Jill Crovisier en 2016. Autour de ces représentations en salle, le programme prévoit la projection de plusieurs de ses œuvres vidéo.

Lisez ici notre entretien avec la chorégraphe en marge de la création de Sieben.

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2 et 3 juinLe rendez-vous de Peeping Tom au « 32 rue Vandenbranden »

Grand Théâtre de Luxembourg le 2 juin à 20h et le 3 juin à 17h. « 32 rue Vandenbranden » est une pièce culte de la compagnie Peeping Tom inspirée du film de Shohei Imamura, « La Ballade de Narayama ». On avait pu la voir en 2011 au Théâtre d’Esch. Lire ici notre critique.

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5 juin – Blanca Li au chevet de la planète

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. Avec Blanca Li, nous sommes dans la crème de la création chorégraphique contemporaine, du très haut niveau à la fois esthétique et technique.  Aussi peut-on se réjouir de voir à l’affiche l’oeuvre créée en 2017, Solstice. Sa pièce pour 14 danseurs parle de nous, de notre devenir d’être humain, en connexion avec les quatre éléments, soucieux de préserver la nature afin d’éviter un désastre écologique annoncé.

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8 et 9 juin – Retour au Luxembourg pour Gallim Dance

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. Après sa résidence d’une semaine au Luxembourg en 2017, la compagnie américaine Gallim Dance, dirigée par Andrea Miller, présente la première européenne de Stone Skipping pour huit danseurs. Un spectacle à propos de «l’être-femme», une proposition de danse-théâtre qui efface les frontières entre les expériences artistiques, personnelles et politiques de notre humanité.

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8 et 9 juin –  Les voltigeurs de la nuit

Aux Rotondes à 19h. Ce spectacle familial convoque l’acrobatie pour créer une œuvre collective qui porte sa propre poésie. On est envoûté par la fluidité des corps, dont la gestuelle s’inspire du lindy hop, une danse née à Harlem dans les années 1920. Poursuivant une aventure humaine et artistique entamée il y a dix ans, la Compagnie XY interroge avec Il n’est pas encore minuit le rapport de l’individu au groupe, les nouvelles solidarités et leurs formes de partage, et nous livre une véritable ode à l’humanité, sensible et dansante.

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9 juin: la poésie au secours des paresseux

Au Mudam à 15h. Un dresseur fort comme un ours présente des numéros incroyables avec son animal fabuleux : le paresseux. Malheureusement aussi fier qu’idiot, il oublie quel animal est le paresseux. Il a beau lui expliquer, lui montrer, lui montrer à nouveau, s’exciter… il est seul à faire tout, sous le regard amusé et endormi de la bête indomptable. Ce spectacle tous publics est présenté par le duo MA2 [Move Art Two] est composé de Sayoko Onishi (chorégraphie et danse butô – Japon) et de Emmanuel Fleitz (composition musicale et jeu – France).

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12 et 13 juin – Un hommage à Fela Anikulapo Kuti 

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. Le chorégraphe belgo-burkinabé Serge Aimé Coulibaly revient au Luxembourg avec Kalakuta Republik,  une chorégraphie fondée sur la musique et la vie de Fela Anikulapo Kuti (1938-1997). Ce chanteur, saxophoniste, chef d’orchestre et homme politique nigérian est le fondateur de la contestataire Republique de Kalakuta mais aussi l’inventeur de l’afrobeat. Cette pièce n’est ni une biographie ni un concert, mais une réflexion chorégraphique sur l’engagement artistique.

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14 et 16 juin – Une rencontre entre Debussy, Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet et Abramovic

Au Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. Impressionnant casting et grosse production pour ce dernier opéra de la saison à Luxembourg.  Pelléas et Mélissandre, chef d’oeuvre de Debussy composé en 1902 d’après la pièce de théâtre de Maeterlinck, est mis en scène par le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet. La scénographie pour sa part est signée de Marina Abramovic. Ce trio avait déjà signé en 2013 un Boléro de Ravel pour le Ballet de l’Opéra de Paris. On retrouvera l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg sous la direction de Alejo Pérez et le Ballet de Flandre.

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14 juin – Hip Hop Marathon

Aux Rotondes de Bonnevoie à 19h.  La huitième édition du Hip Hop Marathon offre aux élèves du régime préparatoire la possibilité de s’exprimer sur scène ou sur les murs dans les disciplines du hip-hop (rap, danse, beatbox et graffiti). Les élèves sont accompagnés par leurs enseignants et encadrés dans les ateliers par différents artistes. Le projet implique chaque année des groupes et classes d’une dizaine de lycées du pays. Spectacle final  ouvert au public dans la grande salle des Rotondes.

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17 juin – On danse au Monodrama festival
Banannefabrik de Luxembourg-Bonnevoie à partir de 19h. La neuvième édition du Fundamental Monodrama consacre une soirée à la danse.  The second copy: 2045, est une performance du Marocain Youness Atbane dont le travail est axé sur une recherche artistique au croisement de la danse et des arts visuels. On verra ensuite une nouvelle version d’Ex(s)ilium de Sylvia Camarda autour de la thématique du pouvoir politique et de ses dérives. Une version plus dansée et plus introspective.
20 et 21 juin – Soirée répertoire du Nederlands Dans Theater 1

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. C’est le moment de réviser ses classiques et de goûter au plaisir de l’excellence à tous points de vue : chorégraphique, technique, visuel. Deux soirées avec la compagnie phare du Nederlands Dans Theater permettront de revisiter des pièces du répertoire de la compagnie signées des chorégraphes maison Sol León & Paul Lightfoot et Marco Goecke, mais aussi de la Canadienne Crystal Pite.

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26 et 27 juin – Il était une fois Jean-Guillaume Weis

« Driven » avec Malcolm Sutherland, Jean-Guillaume Weis et Baptiste Hilbert (photo: Catherine Daupin)

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. Les années passent et le chorégraphe luxembourgeois a toujours le feu sacré. Qu’est-ce qui le pousse à créer et à danser ? Tel est justement le propos de sa dernière création, Driven, où il dialoguera sur scène aux côtés de deux jeunes danseurs, Baptiste Hilbert et Malcolm Sutherland.

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29 et 30 juin  – José et Carmen

Grand Théâtre de Luxembourg à 20h. La saison finit en beauté au Glacis avec la belle Carmen mise en scène par le non moins flamboyant José Montalvo, un habitué du Grand Théâtre dont on aime la danse jubilatoire. Dans cette pièce,  le chorégraphe approfondir sa réflexion sur les métissages esthétiques, ce processus par lequel des pratiques corporelles ou des éléments artistiques ou culturels disparates s’assemblent pour donner naissance à une réalité nouvelle.

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