Tous les deux ans, le chorégraphe d’origine brésilienne Moa Nunes réunit pour un spectacle des danseurs professionnels et amateurs. Les uns habitent au Luxembourg, les autres viennent de son pays natal. L’idée est de créer un pont entre différentes cultures et formations, avec pour élément fédérateur une passion commune pour la danse.
Marie-Laure Rolland
Sa réussite n’est pas du goût de tous. Pour certains, l’école de danse de Li Marteling témoigne d’un sens du business bien développé qui fait accepter à sa directrice des cours surchargés. Pour d’autres, elle doit son succès à une pédagogie qui laisse la place à chacun, quels que soient ses talents. Alors que débute ce soir le marathon des six représentions du spectacle de fin d’année, Li Marteling fête les 40 ans de son école. A 64 ans, la silhouette élancée et le visage à peine marqué par les années, elle danse toujours et accueille dans ses studios une troisième génération d’élèves. Nous l’avons rencontrée pour revisiter ce parcours hors du commun.
Il fallait le voir communier avec son public à la fin de Driven, sa toute nouvelle création au Studio du Grand Théâtre de Luxembourg: en transpiration mais le sourire aux lèvres, accueillant les joyeux applaudissements du public. Jean-Guillaume Weis a beau avoir annoncé qu’il quitterait la scène après cette pièce, le virus de la danse est encore bien actif chez ce danseur de 49 ans. Une euphorie touchante, authentique, qui atténue ce qu’il faut bien appeler une déception au niveau de la chorégraphie.
A l’entendre, ce sera la dernière fois qu’on le verra sur scène. Après Driven, à l’affiche les 26 et 27 juin au Grand Théâtre de Luxembourg, Jean-Guillaume Weis est résolu à quitter son costume de danseur pour se concentrer sur l’enseignement et la chorégraphie. Faut-il pour autant croire ce presque quinquagénaire qui, pour faire comme les jeunes, s’est laissé pousser une barbe… grisonnante? Nous l’avons rencontré pour comprendre quel est aujourd’hui le moteur de son travail.
La saison de danse touche bientôt à sa fin mais ne faiblit pas. Pour preuve, la soirée répertoire offerte par le Nederlands Dans Theater. Quatre pièces couvrant plus d’une décennie de danse ont été présentées au public du Grand Théâtre de Luxembourg. Avec comme moment fort les pièces des chorégraphes associés du ballet hollandais: Crystal Pite et Marco Goecke.
« Pas facile d’être pour la première fois sur les planches ». C’est ce que confie l’une des jeunes participantes à la huitième édition du Hip Hop Marathon organisé par les Rotondes en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. Pourtant, elle ne regrette pas l’expérience. « J’ai bien aimé le travail en groupe, ce qu’on a fait tous ensemble ». Sur scène, son groupe baptisé 75 a dansé une chorégraphie autour de la thématique proposée cette année: « Dream and Reality ».
Pour mettre en scène le seul opéra composé par Debussy, dont on commémore cette année les 100 ans de la mort, l’Opéra Ballet de Flandre a fait appel aux chorégraphes belges Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jallet. L’histoire d’amour interdit entre les deux jeunes héros se déploie dans le décor futuriste néo-pop imaginé par l’artiste féministe Marina Abramovic. Tous les registres sensibles sont convoqués pour explorer les non-dits du livret et de la partition, qui résonne singulièrement avec notre époque. A Luxembourg, c’est l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg qui a interprété l’œuvre sous la direction du chef argentin Alejo Pérez.
La Glaneuse se veut une plate-forme ouverte aux échanges autour de la danse. C’est pourquoi nous ouvrons notre tribune à des invités qui peuvent s’exprimer sur une thématique intéressante pour alimenter le débat. La première « Carte blanche » est signée en anglais par la danseuse et chorégraphe Anne-Mareike Hess, qui vit entre Luxembourg et Berlin. A travers sa danse, elle explore jusqu’à l’extrême la manière dont le corps et le psychisme interagissent.
Hasard du calendrier, c’est précisément à la date de la Journée mondiale pour l’Environnement que la chorégraphe espagnole Blanca Li est venue au Luxembourg présenter sa dernière création, Solstice. Une pièce d’une grande force visuelle qui veut sensibiliser le public sur la beauté de la nature et l’urgence à se mobiliser pour la préserver. La démonstration ne n’est pas arrêtée là.
Contrat rempli pour les organisateurs de AWA, la plate-forme européenne pour la jeune création chorégraphique. La première édition a montré que le concept fonctionnait à la satisfaction des participants. Les partenaires ont d’ores-et-déjà annoncé leur intention de poursuivre l’expérience avec une nouvelle édition dans deux ans.