Les sujets de société dominent l’actualité de la danse en février. Très attendue, la nouvelle création de Léa Tirabasso se penche de manière décalée sur la maladie, Renelde Pierlot explore la question de la sexualité des personnes en situation d’exclusion et le jeune collectif Bombix pointe les états d’âme des ados. Autre temps fort: la création mondiale du Ballet de Marseille au Grand Théâtre de Luxembourg. Voici notre tour d’horizon complet.
2-8 et 9 février – La sexualité des personnes en situation d’exclusion
Coulisses du Théâtre des Capucins à Luxembourg – Renelde Pierlot s’attaque à une question très peu thématisée dans notre société: la sexualité des personnes en situation d’exclusion comme les personnes handicapées – physiquement ou mentalement –, les personnes en maison de repos ou encore les personnes incarcérées. Voir la feuille à l’envers entraîne le spectateur dans une succession de séquences théâtrales, de performances musicales et chorégraphiques, d’installations plastiques… L’occasion de rencontres insolites, troublantes, révélatrices, ou tout simplement humaines. On y retrouve notamment les danseurs Baptiste Hilbert et Rhiannon Morgan.
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2 février – Un ballet des ombres plane sur Ettelbrück
À 20 heures au CAPE d’Ettelbrück – Le jeu d’ombres de Moving Shadows entraîne le public dans un monde fantastique où les corps se confondent avec art, pour devenir des choses, animaux, plantes… et à nouveau des êtres humains. A travers ce tourbillon d’images naissent bien des émotions. Le spectacle arrive à Ettelbrück auréolé de son titre de lauréat de l’émission « La France a un incroyable talent », Prix de l’audace créative lors du plus grand festival de la comédie au monde à Montréal et Coup de cœur du festival « Juste pour rire » à Montréal.
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3 février – Lorsque tout tient dans une valise
A 19h à la Bannanefabrik de Luxembourg-Bonnevoie. Le TROIS C-L participe à la seconde édition du projet MicroDanse avec ses complices belges le Grand Studio et Le 140. Les spectacles présentés dans ce cadre ont trois règles à respecter : pas plus de 20 minutes, pas plus de 4 artistes sur scène, des décors qui doivent tenir dans une valise.
Les chorégraphes Louise Vanneste, Julien Carlier et Georges Maikel Pires Monteiro proposent chacun un moment dansé autour du thème « Histoire et présence ». Une occasion de (re)voir !IMAKI!? créé en 2018 dans le cadre des Émergences.
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6 février – 3 mars: Adam Linder se met au service du Mudam
Première le 6 février à 14h au Mudam – Luxembourg – Le Musée d’art moderne poursuit ses invitations à la scène chorégraphique . Adam Linder est né en Australie (comme la directrice du Musée) et installé à Berlin. Après une formation en danse classique, il a notamment travaillé au sein du Royal Ballet de Londres, de la Michael Clark Company et de la compagnie Meg Stuart’s Damaged Goods. Durant près d’un mois, il s’installe au Mudam pour des interventions – ou Full Service – qui questionnent la place et la représentation du corps et de la performance dans l’art contemporain. On verra ses danseurs faire le ménage, proposer des soins capillaires à une sculpture, commenter chorégraphiquement un critique d’art ou encore imaginer in situ des fictions.
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8 février – Léa Tirabasso ausculte ses congénères
À 20 heures au Kinneksbond de Mamer – La chorégraphe Léa Tirabasso aime ses congénères et ne se prive pas de les observer à la loupe. Après Toys, sur le spleen existentiel d’une jeunesse dorée qui s’étourdit dans la fête, elle nous revient avec The Ephemeral Life of an Octopus présenté en première au Kinneksbond avant de partir en tournée. Il y est question de la manière dont notre corps réagit à la maladie, avec cette grotesque, tragique mais aussi belle énergie du désespoir.
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8 et 27 février – Ce que les ados ont à nous dire
Le 8.02 au Théâtre d’Esch à 20h et le 27.02 à opderschmelz de Dudelange à 19h30 – Après sa création en décembre au Théâtre des Capucins, le spectacle Roulez jeunesse mis en scène par Pascale Noé Adam et mis en mouvement par Gianfranco Celestino revient à l ‘affiche. En 37 courts tableaux, l’auteur Luc Tartar raconte la découverte de la vie par des filles et des garçons à cet âge où tout peut virer au drame, où tout est quête de soi-même et de l’amour bien sûr ! Se succèdent sur scène de façon quasi performative des adolescents qui nous font part de leurs rêves d’amour, du changement de leur corps, de la découverte de leur sexualité, mais aussi des codes du vivre ensemble entre ados. Il s’agit de la première création du tout jeune collectif Bombix.
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9 au 15 février – Une première mondiale du Ballet de Marseille en résidence au Luxembourg
Au Grand Théâtre de Luxembourg – Après la résidence de la Hofesh Schechter Company fin 2018, c’est le Ballet de Marseille qui s’installe au Grand Théâtre pour une semaine de workshops, masterclass et spectacles, parmi lesquels une première mondiale. L’occasion de découvrir le travail du duo à la tête du Ballet autrefois fondé par Roland Petit: d’Emio Greco, un danseur et chorégraphe d’origine italienne, et Pieter C. Scholten, d’abord metteur en scène dans le théâtre alternatif néerlandais.
Les 12 et 13 février est programmé Apparition, une pièce pour six danseurs créée en 2017 sur les Kindertotenlieder de Gustav Mahler qui seront interprétés au Luxembourg par un choeur de 12 enfants du Conservatoire de la ville de Luxembourg sous la direction de Sylvie Serra. Il s’agit d’une réflexion poétique autour des notions d’intuition et de vulnérabilité.
Les 15 février, le public pourra découvrir dans la grande salle Disparition, deuxième volet du diptyque ouvert avec Apparition et qui en prolonge la réflexion.
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