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Le retour à l’essentiel de Sarah Baltzinger

3 mars 2020
Le retour à l’essentiel de Sarah Baltzinger
Sarah Baltzinger dans "Don't you see it coming" (photo: Bohumil Kostohryz)

La scène du Kinneksbond de Mamer se profile, sous la direction de Jérôme Konen, comme l’une des vitrines de la jeune création chorégraphique contemporaine. Dernière invitée en date : Sarah Baltzinger, une chorégraphe qui travaille entre le Luxembourg et la Lorraine. Ses deux dernières pièces, moins explosives que par le passé, frappent par la manière dont le matériau corporel est sculpté pour en faire surgir les émotions.

 

Il y a des moments où il est nécessaire de se regarder en face. Pour une chorégraphe, cela signifie de revenir à la forme première du solo. Ce format est loin d’être simple car il n’y a là pas d’échappatoire derrière laquelle se cacher. C’est en quelque sorte une mise à nu de sa sensibilité, de ses questionnements et bien sûr de ce que son corps est prêt à dévoiler. Un face-à-face avec le spectateur qu’il faut savoir happer dans son univers.

Après la folle aventure de Fury (2017), une pièce explosive pour six danseurs, Sarah Baltzinger se prête à cet exercice du solo dans sa nouvelle création, Don’t You See it Coming. La pièce s’inspire du Conte de Perrault Barbe Bleue. Il ne s’agit pas de raconter le destin dramatique de l’héroïne mariée à un homme qui a déjà assassiné plusieurs épouses, comme elle le découvre en ouvrant la porte interdite du château. Le solo se concentre sur le personnage de la femme et explore ses états d’âme. Une thématique du rapport à l’autre, entre liberté et non-dits, où chacun peut se retrouver.

Sarah Baltzinger se donne à fond dans cette pièce, jouant de chaque parcelle de son corps comme d’un instrument aux multiples capacités de tensions et de contorsions, de séduction et de provocation. Son geste est vif, délié, précis. Naturel tout en étant sophistiqué.

On peut lire dans son discours chorégraphique une sorte de parcours initiatique, entre volonté de liberté, tentation de la transgression de l’interdit, pulsions sexuelles, sentiment de culpabilité, angoisse, affirmation de soi. Des étapes soulignées par l’évolution de la tenue de la danseuse au fil des 35 minutes, bien rythmées, du spectacle.

La musique électro-acoustique, interprétée en live par son complice de toujours Guillaume Jullien, fait office de caisse de résonnance avec beaucoup de pertinence, dans une alternance de séquences atmosphériques et rythmées où se mêlent aussi voix et chuchotements.

Je est aussi un autre

La soirée sous forme de « Double Bill » a permis de (re)voir une autre pièce de Sarah Baltzinger, What does not belong to us. Une occasion de mieux comprendre ce qui fait la spécificité du langage gestuel de la chorégraphe. On retrouve, d’une pièce à l’autre, certains mouvements ou attitudes caractéristiques, notamment dans les contorsions qui mobilisent les membres jusqu’aux dernières extrémités.

Nick Liestal et William Cardoso dans « What does not belong to us » de Sarah Baltzinger (photo: Boshua)

Cette fois, c’est le Luxembourgeois William Cardoso qui forme le duo avec Nick Liestal. Un choix intéressant car tous deux sont de stature semblable, soulignée par leur torse nu sur un pantalon de sport. Leur dynamique aussi fonctionne bien, sans que l’un des interprètes ne domine l’autre. Cette sorte de gémellité renforce l’impact d’une chorégraphie où il s’agit d’explorer cette part de soi qui vient des autres, «ce qui ne nous appartient pas».

Cette belle pièce de 25 minutes, qui avait été présentée lors du festival Aerowaves à Neimënster en septembre 2019, est portée par la musique de Guillaume Jullien qui alterne entre techno brute et électro planante. Le rythme porte les pas autant que les flux d’émotions qui circulent sur la scène, sous l’effet des mouvements et des trajectoires. Les corps marchent, courent, sautent, sursautent, se plient, se désarticulent, chutent, se saisissent à bras le corps. De prime abord, les danseurs évoluent à l’unisson. Leurs pas et gestes sont synchronisés.

Au fil de la pièce, un décalage se fait jour. Jamais les danseurs ne se regardent. Ils dansent l’un à côté de l’autre, plutôt qu’ensemble. Ils sont proches et distants à la fois. Indissociables et différents, portés par une même pulsion vitale comme le souligne la dernière image de la pièce, en point de suspension.

Marie-Laure Rolland

Pour en savoir plus, lire le portrait de Sarah Baltzinger en cliquant ici. 

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