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Simone Mousset ou l’art du recyclage

30 juin 2021
Simone Mousset ou l’art du recyclage
Simone Mousset et Lewys Holt dans "BAL : Pride and Disappointment" (photo: Sven Becker)

Quatre ans après « BAL », le public du Théâtre d’Esch a pu découvrir « BAL : Pride and Disappointment », co-signée par Simone Mousset et Lewys Holt. Une performance pétillante et habilement subversive, à l’heure où l’on réfléchit au « monde d’après ».

par Marie-Laure Rolland

Le point de départ de  « BAL : Pride and Disappointment », est une proposition de Carole Lorang, la directrice du Théâtre d’Esch. Il s’agissait de rejouer « BAL », la pièce qui a valu à la jeune chorégraphe le Lëtzebuerger Danzpräis en 2017.  Noble idée, à l’heure où le monde du théâtre semble finalement vouloir se mettre au diapason de l’urgence écologique et réfléchit à développer des productions « durables », à constituer un répertoire d’œuvres susceptibles d’être reprises.

Oui mais pour BAL, n’était-ce pas une mission impossible ? Le ressort de la pièce était une « fakenews », extrêmement bien ficelée, qui a mystifié les spectateurs de l’époque. Depuis, on sait que le Ballet folklorique national luxembourgeois n’a jamais existé, pas plus que ses prétendues fondatrices, les sœurs Joséphine et Claudine Bal.

Que faire avec une création vidée de son concept ? Voilà le genre de défi propre à stimuler l’imagination de Simone Mousset, qui a trouvé en Lewys Holt un parfait alter ego aussi bien pour l’écriture que pour la performance. Elle avait déjà remixé les aventures d’un personnage dénommé Andrea (« The Passion of Andrea 2 »). Elle allait bien trouver matière à faire reprendre du service aux sœurs Bal.

C’est ainsi qu’est né « BAL : Pride and Disappointment ». La performance est un mélange de théâtre physique (les dialogues sont la clé de voûte de l’ensemble), danse et chant. Cette fois, pas de mystification. Les artistes mettent cartes sur table en s’adressant directement au public. Ils ne vont pas rejouer « BAL». Plutôt en prolonger la réflexion autour des notions de « fierté » (un Ballet national folklorique luxembourgeois qui a fait le tour du monde 😀) et de « déception » (arghhh, c’était une fakenews 😞). Et pour cela, ils vont inventer un nouveau récit national !

Etrangement familier

« This is a tale of Pride and Disappointment, of desolation and comfort, of persistence and resignation », nous annoncent-ils. Très vite, les deux protagonistes nous embarquent à leur suite dans un récit totalement surréaliste où il est question de vaches qui disparaissent – enfin, une en particulier – , de tornades, d’arbres qui se volatilisent, de lac de lait, de pollution, de  trapéziste, d’hymne national, sans oublier les chevaux, avec moult épisodes, rebondissements et revirements propres à étayer leur démonstration.

A partir d’un dispositif scénique sobre et efficace – des figurines en plastique, un panneau de papier peint en fond de scène, quelques spots, une bande son – Simone Mousset et Lewys Holt réussissent à créer un monde à la fois bizarre et familier dans lequel on plonge à leur suite, tels l’Alice de Lewis Carroll, cavalant dans une direction avant de partir dans l’autre sens. 

Lewys Holt et Simone Mousset dans « BAL : Pride and Disappointment » (photo: Sven Becker)

Les interprètes, dans une tenue que l’on croirait sortie d’une BD (tee-shirt imprimé sur pantalon de velours retroussé, et pieds nus), endossent leur rôle avec le plus grand sérieux, dans une grande complicité qui laisse  de l’espace à des passages plus libres dans les déplacements sur scène ou la gestuelle.

Ceux qui ont vu « BAL » y rencontreront les avatars des sœurs Bal – Jos et Claudine – , leur fille Maud, ou encore l’iconique « danse des pigeons ». Un recyclage aussi drôle qu’inattendu. Mais les espiègleries de la pièce peuvent aussi se savourer avec un regard neuf, sans clé de lecture préalable. Le jeune public y prendra autant de plaisir que les plus âgés – pour peu qu’on comprenne l’anglais, les dialogues n’étant pas sur-titrés. 

Au fil de la pièce, les notions comme les personnages se mélangent. Les repères se floutent. Les certitudes se renversent ou explosent, jusqu’à se recomposer dans un final pop totalement débridé. C’est à la fois enfantin et philosophique. Drôle et subversif. A chacun selon son niveau de lecture. « Pride and Disappointment » ? Est-ce bien un sujet sérieux ? Ou des concepts vides de sens ? 

Voilà qui ne manque pas de piquant, lorsqu’on sait que Simone Mousset fait partie des artistes sélectionnés pour représenter le Luxembourg à la prochaine Exposition universelle de Dubaï. Un événement qui a déjà fait couler pas mal d’encre, entre la « fierté » de ceux qui veulent promouvoir le Nation Branding et la « déception » de ceux qui dénoncent l’instrumentalisation de l’art au service de la mondialisation.  Qui sait, peut-être entendra-t-on résonner dans le pavillon luxembourgeois l’hymne national de Jos et Claudine… ou le galop d’un cheval ?

 

 

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1 commentaire
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1 commentaire

Paula 1 juillet 2021 - 16 h 47 min

Une pièce merveilleuse et jubilatoire (I will remember the horse!) et une excellente critique, merci!

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